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Offre d'emploi: et hop un tour du monde
Oyez, oyez, bonnes gens. Désormais il en est des offres d'emplois comme pour les tomates. De nos jours, elles font 3 fois le tour de la planète avant de pouvoir mettre la main dessus !!! Je parle de l'offre, pas de l'embauche...

L'embauche, c'est une autre histoire. Elle occupe suffisamment la Une, pour éluder le sujet ici.
Non, je parle bien de l'offre d'emploi elle-même.

Le fameux sésame vers la liberté de se faire assassiner par les impôts, exploiter par les intermédiaires peu scrupuleux, et tanner le cuir du fond du porte-monnaie par des financiers encore moins scrupuleux. Pour recommencer le mois suivant.

L'offre d'emploi

L'annonce de job... Cette suite d'intentions de vous offrir le job de rêve, dans la boîte de rêve, où vous pourrez vous "éclater" en exprimant toutes vos précieuses compétences à 100%.

Ehhh, que dis-je, 100%. Plutôt 2000%. En fait no limit, boy...

Et si au passage tu piétines d'excitation à l'idée de travaillez le soir et le Dimanche, que tu fais 3 sauts périlleux arrières à la perspective de te former tout seul aux compétences que la boîte voudra intégrer plus tard, YES YOU CAN... être le candidat de rêve, pour ce job de rêve, dans cette boîte de rêve.

Oups, ah ben non. Pas tout à fait.
On a oublié de te dire que c'était rémunéré au tarif d'un stage en alternance?
Mais-mais-mais (mêêêêh...).
C'est évident pourtant: on n'a pas les moyens de te payer plus.
Bon aller, va pour un SMIC. Mais dans ce cas on veut tout, et plus.
La 5ème patte ne nous suffira pas.

En fait ce serait bien que tu t'associes. Génial non?
Mieux qu'un pauvre fixe pour salarié sans motivation: on te paye grassement sur le résultat, dès qu'on est bien développé.
Dans 3 ans.

"Elle est passée par ici, elle repassera par là"

Ah, c'est là que le tour du monde de l'offre d'emploi intervient...

T'imagines bien qu'avec un packaging pareil, l'annonce d'emploi a du mal à trouver celui ou celle qui la "mérite".
Hum, ça se comprend quelque part. Côté postulants je veux dire.
Même en admettant qu'il en existe à un tel niveau de perfection de job de rêêêve.
Pour employeur qui rêve trop.

Du coup, la proposition de job génial, on la poste à Marseille, en Provence. Sur l'APEC.

Et puis on la relaie. Sur Pôle-emploi. France, pour ratisser plus large.
Parce que c'est vrai, l'APEC, y a le niveau. Mais y aussi les salaires qui vont avec...
Du côté de l'antenne Paradis, seront moins regardants les désespérés.

Oui mais bon, on est pressés lààà... C'est pour hier l'embauche. Allez, mets-m'en un petit coup sur Viadeo. Mais comme j'ai pas envie de tout réécrire, tu me fais juste le lien STP.
Et pis tant qu'on y est, vas-y sur LinkedIn.

Après tout, les réseaux sociaux professionnels, c'est bien fait pour ça non?
Trouver des désoeuvrés qui auront trop trop trop trop trop trop envie de venir oeuvrer pour deux euros six sous.
Euuuh... Deux euros seulement. Pas les Six sous: c'est la crise, quoi, m'enfin !

Fais-moi le relais aussi sur... et sur....

Et voilà comment on arrive, de nos jours, à faire 3 fois le tour du monde des plateformes de recherche d'emploi, de saut de lien en saut de partenaire. Qu'on remplit 1 compte pour postuler  sur l'annonce, qui vous dit de postuler chez son partenaire, qui vous renvoie aussi sur encore un  autre... 5 fois.
Pour enfin atterrir sur l'annonce complète, postée au départ sur l'APEC. Mais qui a été relayée...