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Les perles de l'orthographe
Souvent complimentée pour ma maîtrise du français - qualité rare paraît-il - il m'arrive de bondir (ou de m'esclaffer) en constatant chaque jour que Dieu fait, les dommages causés à notre belle langue. Pourtant, quel précieux outil que celui d'une langue soignée et choyée...

La langue française serait-elle victime des efforts croisés de ministres de l'éducation en mal d'immortalité, et des comportements boulimiques induits par la culture du zapping (en particulier sur les réseaux sociaux)?

Attention, Jeu lecteur: voir à la faim.

Les maux des mots mis à mal

Je ne vais pas ici réformer les réformes qui n'auraient jamais dû naître, sans lesquelles il nous serait encore donné d'entendre et lire un français simplement correct. Si possible beau.

Mâle heureusement je n'ai pas se pouvoir.

Par contre j'ai celui de démontrer par l'exemple, l'importance de l'orthographe, de la grammaire et de la syntaxe.
Allez, je vous fais grasse de la ponctuation, cette torture chinoise.

Encore que si un jour, vous êtes confronté comme moi, à un email de 20 lignes, sans aucun accord, et pas même une virgule pour raccrocher le fil des idées du chef de projet réseau, s'adressant à toute l'équipe de développement web, et à la direction informatique...
Ce jour-là, vous verserez une larme compatissante à mon égard. Vous aurez également expérimenté le désarroi qu'on peut ressentir, face au français appauvri, incompréhensible.
La langue bien sûr. Pas le contribuable. Quoi que ça aussi, ça force la larme.

Non, non, ne pensez pas que je sois pointilleuse, ou maniaque.
Ni outrageusement exigeante. Du moins, pas en dehors du "il faut ce qu'il faut".

Dégrader le sens: dégrader l'évolution

Simplement je soutiens que les mots sont porteurs de sens, d'idées.

Donc, une dégradation de la maîtrise d'une langue, c'est une dégradation du sens.
Suivi d'une dégradation des évolutions, du progrès.
Progrès technique, social, économique, politique.

Rapproché à l'actualité de nos mondes en bouleversements, ça parle mieux non?

Combien d'efforts à fournir en plus, dans le cas de mon ingénieur qui maîtrise SQL, mais pas le français de base?
Combien de belles idées restent dans les tiroirs à cause de ce genre d'effort?

Déjà que la résistance au changement enterre pas mal de bonnes idées...

Voici l'illustration par l'exemple, de mon propos.

La violence faite aux femmes est un droit...

Mais si. "La violence faite aux femmes est un droit".
C'est du moins ce qu'affirme -bien involontairement- l'article d'un blog, partagé sur Faceboo-oooouhuouhouhhh (snif).

Au départ un  blog "Girl power". Plutôt ballot...

Je tairais le nom du blog.
D'abord parce que l'esprit n'est pas de le démonter.
Ensuite parce que personne n'est à l'abri d'une bévue de ce genre. Y compris moi.
Les choses vont bien trop vite de nos jours. Si bien que la qualité est parfois sacrifiée aux nécessités de vie. Voire de survie.

Mais la preuve apportée au sujet présent est tellement belle, qu'elle m'a inspiré cette page de blog.
Alors je vais plutôt remercier l'auteur de m'aider à convaincre ceux qui abandonnent lâchement Molière aux appétits féroces, sans pitié, barbares, des SMS, MMS, des tchat, des forums, de Facebook, Twitter et Cie.
Parfois même, en s'en prenant aussi aux lettres internes d'entreprise, aux revues spécialisées, ou pire, aux panneaux d'annonces dans les écoles.

La preuve par XX

Voici ce que je lis, texto (copié-collé), en introduction du dit article:

"La violence faite aux femmes est l'un d'un des droits humains le plus communément outrepassé."

 Hum... p'tit souci de syntaxe non?  :-) :-) :-) :-) :-)...

Clairement, j'adorerais moi, qu'on outrepasse la violence faite aux femmes, à ce stade de nos civilisations, pour cesser de la voir pratiquer.

Au moins, j'aimerais qu'on n'écrive pas que "la violence faite aux femmes est un droit humain..."
Car c'est bien le sens de la phrase initiale, reformulée en bon français.

D'accord, je sais bien, en tant que lectrice et femme, voyant la thématique du blog, que bien au contraire l'auteur(e?) milite contre la violence fête aux femmes.

Néanmoins, voilà une démonstration magnifique des dégâts et des maux que peuvent entraîner des mots mal soignés.

Contresens, faux-sens, rumeurs: allôôô?

Car l'idée n'est pas toujours si évidente pour l'intuition de celui qui les reçoit et les interprètent.
Avec tout le risque de quiproquo déjà induit par son histoire ou ses convictions personnelles.

Et que l'esprit de certains lecteurs, qui se précipitent à partager sur les réseaux sociaux, n'est pas toujours disposé aux meilleures intentions. Le commentaire acerbe ajouté au partage, avec un titre à sensation mal décortiqué, est l'origine de bien des sales rumeurs courant sur le net (comme ailleurs).

Donc attention à nos mots.
Soignons-les, chérissons-les.
(Ré-)Apprenons à les dire, les écrire et les lire correctement: car le Verbe est un Pouvoir.
Encore plus que l'information.

Au moins pourrons-nous toujours goûter avec la même délectation, les acrobaties verbales d'artistes tels que le magnifique Raymond Devos, sans en perdre une miette, ni passer à côté des questions sur lesquelles le comique de société nous apostrophe...

Jeu lecteur: c'est le moment de la récraie

Des fautes se cachent dans cet edito.
Les trouverez-vous?
Comptez-les et donnez le chiffre en commentaire.
Mais sans donner la réponse ;-)

Pour finir, hommage au Mr Molière du Stand-up (*): Raymond Devos

"...de pauvres feuilles", ou "...deux pauvres feuilles"...?

(*)Oui, je sais, c'est un anglicisme. Malheureusement plus efficace que "spectacle humoristique où l'artiste fait son spectacle debout"