Vote utilisateur: 3 / 5

Etoiles activesEtoiles activesEtoiles activesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 
L'ancêtre d'internet n'est pas Arpanet. L'internet est enfant d'une mouture née en France, dans le cadre des activités des chercheurs du CERN. Son papa: Tim Berners-Lee. 

Eh oui, encore un cocorico en faveur de la théorie évolutionniste élaborée non par Darwin, mais par le premier choc pétrolier de 1973: "en France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées(*)".

Alors pour de vrai, en vérité, qu'on se le dise une bonne fois pour toutes.
L'internet, il est né en France, d'abord!

Et c'est Tim Berners-Lee qui en est à l'origine, en étant le catalyseur de différentes méthodes et technologies, dont une partie développées chez nous, dans l'hexagone, ainsi qu'il l'expliquera à la conférence des 25 ans du Web, à Paris (juin en 2014).  
Alors chercheur au CERN, Tim a juste l'idée de raccorder l'Hyper Text Markup Language aux technologies réseau naissantes.

Enfin... "juste"... Un "juste" qui a changé la face du monde... Quand même!
Sans qui Iphone et Imac n'aurait pas eu raison d'être... Hum hum, Steve, redescend de ton piédestal please. Et fait de la place sur le podium des retourneurs de Mondes: t'es pas le seul.

Notez que dans son interview donnée à Laurent Calixte pour Challenges, Tim Bernes-Lee écorne au passage les contre-vérités du web, nées du coté obscur de la Force, chez les Padawan(*) peu scrupuleux. Et même chez certains Jedi dénaturés...

Au commencement était le verbe

"Verbe" au sens biblique: le mot.

Car le tout premier gène d'internet, à la genèse du monde virtuel dans lequel on compte tellement d'ami/e/s, même sans avoir de sous, c'est le lien.
Placé sur un mot (mot-clé...), une expression, il renvoie à une autre partie du texte dans un même document.
HyperTextLink: c'est son nom (un de ses..).

Objectif? Pas commercial pour 2 sous. Comme beaucoup de grandes idées.
Juste faciliter les recherches, la documentation, le travail collaboratif, on met en place cette astuce toute bête: créer un lien dans une phrase, sur un mot, une expression, qui renvoie à la partie plus documentée sur ce point.

Puis, du renvoi dans le document, on passe très vite au renvoi vers un autre document.  Déjà plus technique.
Ensuite, encore plus fin, au renvoi dans une partie précise d'un autre document.
En code HTML, marquée d'un splendide # pour atterrir exactement au bon endroit, et pas ailleurs.
Vous savez, # (prononcer H-tag) le truc piqué par Twitter, que tout le monde s'arrache, et qui commande la vie des people de nos jours. Jusqu'à défaire des carrières politiques ou dégommer des places de Première Dame...

En bref, et surtout en V comme véritable histoire, l'ancêtre d'internet, c'est le lien, qui fera naître la bête technique de l'Hyper Texte Markup Language (HTML*), codifié par le W3C (Worl Wilde Web). Organisme non lucratif.
C'est bien de rappeler que s'organiser non lucrativement, pour inventer, ça change le monde.
En bien.
Et qu'on arrive à quelque chose de prodigieux.

Pour en revenir à l'internet: ce n'est que l'enfant libéré, qui a pu sortir des murs de la bibliothèque du centre de recherche français où il a vu le jour, en s'appuyant sur les technologies réseau et télécommunications.

Comment je le sais? Tout bêtement: j'y étais. Pas directement non.
Mais devant le poste de télé, à écouter les infos du J.T de l'époque parler de ces petites révolutions auxquelles peu de monde faisait attention.
Et dont les applications à venir relevaient de la science fiction pour la majorité des gens. 
Logiciel reconnaissance vocale  et équipement à commande vocale (là aussi j'ai une anecdote-mérite du grand âge).
Tout premier logiciel d'animation numérique: un petit bonhomme, façon poupée carton découpée, en 2D, qui gigote bras et jambes. Le Adam de notre cinéma 3D et effets spéciaux, c'était lui: déjà il me fascinait. C'était en 77, à peu près.

"Et je m'voyais déjàààà..." décoller pour Saturne, avec la navette spatiale de 17:00, à la sortie du boulot, le vendredi, pour passer le WE à mon chalet du 3ème anneau de Saturne, banlieue Titan 4, à droite après Réa et Encelade.

Ahlàlà... Utopie, quand tu nous tiens... 

Ben tu changes le Monde. Ce sont les Hommes qui font que c'est en bien ou en mal, pas les utopies.

Hommage au frère néanderthalien: Minitel

Cette véritable Histoire d'internet (très succincte et allégée) ne serait pas digne d'être citée, si elle ne rend pas hommage à la branche disparue: Minitel. Le cousin néanderthalien de Sapiens Internitus.

Minitel, pour "Médium Interactif par Numérisation d'Information Téléphonique".
Tout est dans le titre M'sieur 'dame.
Et c'est vendu -enfin loué- comme "terminal informatique".
Héhé, ça sent le micro-ordinateur prêt à débouler dans les chaumières gauloises.

Débutée dans les années 1970 (siècle des Lumières 2 le retour), finalisée dans les années 80, sur la base des technologies utilisées pour le fax (un ancêtre encore vivant: juridique oblige), Minitel se lance sur le marché en 1982, avec des services télématiques: vente à distance (vente en ligne de billets SNCF notamment), annuaires, messagerie rose, réservation d'hôtel, annonces immobilières...
Il fera la gloire de la France, sera envié à l'étranger.
Des années avant l'ère du bla-bla Car et de BnB... 

Bien avant l'apparition des premiers "mini" ordinateurs domestiques, les foyers français se dotent d'un écran, avec un clavier, et des transmissions de données par télécommunication.
Le tout premier annuaire électronique géant, à l'échelle nationale, et même internationale, puisqu'il fera quelques tentatives d'expatriation hors de l'hexagone. 

Et même des vidéotextes, qui fleurissent sur les premiers réseaux de messagerie/rencontres coquines. Toujours en avance sur tout le monde ceux-là...
Comme quoi, le nerf de la guerre, ce n'est pas tout à fait l'argent. Ou alors, sa main droite. Sans mauvais jeu de mot...

Ceux qui se sont décollé le fond du tympan avec le sifflement strident  de l'attente et accès au service, s'en souviendront avec un rire ému, jusqu'à la fin de leur temps.
Ce sifflement... c'est peut-être bien ça le satellite à l'origine de la disparition de la branche, au fond?
En fait, asphyxié pour être resté un système fermé face à la concurrence d'internet (accords malencontreux),  Minitel rendra les armes, tenez-vous bien... en juin 2012 seulement. Eh oui, irréductible, c'est tellement gaulois.

Les milieux compétents reconnaissent à Minitel une part active au développement d'internet tel que nous le connaissons. Eric Schmidt, un patron de Google, déclare en 2010 que si les français se sont perdus en posant des verrous sur Minitel, ils rattrapent largement leur retard. E.S nous proclame "très sophistiqués dans notre utilisation des nouvelles technologies. La France est l’un des plus importants centres de culture, d’affaires et de technologie au monde".

Bon, je le soupçonne de cacher derrière ces mots hyper-emphatiques un "yeaaahhh, vous foncez droit dans les normes que j'impose, et vous et vos entreprises, vous pouvez déjà plus vous passer de moi".
Partie de cash-cash perdue par la France?
Non, tout est encore possible: question de volontés et de décisions politiques judicieuses. Les compétences on les a, les idées aussi. Les banquiers frileux aussi d'ailleurs...
On pourrait financer ces belles idées en obligeant les entreprises exerçant une activité sur le territoire, à payer leur impôt, même avec un siège social hors hexagone.
En commençant par Google. Google France, en 2014 (capital social 7 500 €), a généré 225 412 100,00 €. Non compris le chiffre généré par la maison mère et ses antennes, hors France. Allô les politiques?

Pour aller plus loin (très) sur l'histoire de Minitel: lien.

* Ndlr

"En France on n'a pas ..."
slogan d'une campagne publicitaire des années 70. Dès que je retrouve l'auteur et une vidéo originelle, je complète
Padawan
élève à Jedi
Jedi
.. bon, je ne vous explique pas? Même Grand-papy connaît. Si? La guerre des Etoiles... Star Wars... Luke Skywalker... La plus grande saga ciné de tous les temps, débutée en 1977 par l'épisode 3. Je sais c'est pas logique. N'empêche qu'avec sa feinte, la saga décolle toujours les charts en 2015, quasi 40 ans après le 1er volet. Encore un retourneur de Mondes.
HTML
..Pas d'HTML, pas de sites.